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Donald Tusk : l’accord avec la Grèce « a permis d’éviter le risque de chaos, d’une banqueroute »

Donald Tusk, le président du Conseil européen, défend l’accord signé au forceps lundi 13 juillet entre Alexis Tsipras et ses créanciers de la zone euro.

Propos recueillis par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 16 juillet 2015 à 22h26, modifié le 17 juillet 2015 à 18h34

Temps de Lecture 9 min.

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Le président du Conseil européen, Donald Tusk, à Bruxelles le 13 juillet.

Donald Tusk, 58 ans, est, depuis le 1er décembre 2014, le président du Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l’Union. Ex-premier ministre d’un pays non membre de la zone euro – la Pologne –, ce conservateur libéral a joué un rôle décisif lors du dernier sommet de la zone euro, durant ces dix-sept interminables heures de négociations, dimanche 12 et lundi 13 juillet, où fut évité un « Grexit » et décidé d’un nouveau plan d’aide, le troisième pour la Grèce depuis 2010. Pour Le Monde et six autres journaux européens, M. Dusk revient sur cet épisode dramatique et les leçons à en tirer.

Mise à jour : une première version de cet entretien a été publiée jeudi 16 juillet. Le texte a été réédité et mis à jour vendredi 17 juillet pour les besoins de l’édition du Monde daté du 18 juillet.

Le rôle de l’Allemagne, jugée inflexible à l’égard de la Grèce durant le sommet, a été très critiqué. Faut-il s’inquiéter de la puissance de Berlin ?

La position de l’Allemagne n’a pas été affaiblie mais ne sort pas renforcée non plus de ce week-end. Mon objectif principal était d’éviter qu’il y ait un gagnant et un perdant dimanche, c’est pour cela que j’ai voulu que la discussion ne porte que sur des faits économiques, pas sur des questions de confiance, de dignité, d’humiliation. C’est avec ce type de discussions que se déclenchent les guerres. L’Allemagne n’est pas gagnante, car c’est elle qui va devoir prêter les plus gros montants à Athènes.

J’ai noté l’accueil du Parlement européen, quand Alexis Tsipras y a été auditionné [mercredi 8 juillet] : le premier ministre grec y a évoqué l’histoire de l’Allemagne, qui a beaucoup profité de la solidarité européenne après la seconde guerre mondiale. Son ton était un peu anti-allemand, et la réaction des députés européens était très enthousiaste, à gauche et à l’extrême droite. Personne donc dans ce processus n’a gagné politiquement, à commencer par Berlin.

Comment interprétez-vous le rôle du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui a mis la possibilité d’un « Grexit » temporaire sur la table, lors de l’Eurogroupe précédant le sommet ?

Je suis convaincu que ce que défendait M. Schäuble, cette possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro, est légitime et n’a rien d’extravagant ; c’était une alternative possible dans ce processus. Ce que pense M. Schäuble, c’est que pour la zone euro et la Grèce, ce serait mieux que cette dernière soit en dehors de l’euro. Mais je suis sûr qu’aux yeux de la chancelière Angela Merkel, le « Grexit » était un outil de négociation, très utile, mais pas son objectif politique. Pour tous les dirigeants européens, et pour Mme Merkel, le seul but était d’éviter cette issue. Le rôle de M. Schäuble a été utile pour montrer à M. Tsipras qu’une option dramatique était aussi sur la table.

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